Freelance ou Auto-entrepreneur : quelle différence ?
En France, le freelancing attire de plus en plus de travailleurs avides de liberté financière, de flexibilité et d'indépendance. Sans surprise, la pandémie du Covid-19 a accéléré cette tendance. En 2024, on comptabilise plus de 1,2 million de freelances sur le sol français. * Ce statut à la mode attire des professionnels de tous les âges et de tous les genres avec environ 45% des freelances qui sont des femmes, un chiffre supérieur à nos voisins européens dont la moyenne est de 35%. Cet engouement croissant en France se manifeste principalement dans les secteurs de l'IT et de la tech.
Vous voulez vous lancer en tant que travailleur indépendant, mais vous hésitez ? Ce mode de travail soulève de nombreuses interrogations juridiques et la différence entre freelance et auto-entrepreneur n'est pas toujours bien comprise. Mais pas d'inquiétude, on vous explique tout dans notre article !
Auto-entrepreneur : définition, statut juridique, avantages et inconvénients
L'auto-entrepreneur : un travailleur freelance
Bien souvent, on utilise le terme d'auto-entrepreneur et de freelance sans faire de distinction. Or, il s'agit de deux notions bien différentes dont il est important de connaître les subtilités avant de se lancer.
L'auto-entrepreneur ou micro-entrepreneur est un freelance qui exerce son activité de manière indépendante. Le régime fiscal de l'auto-entreprise est un régime d'imposition simplifié de l'entreprise individuelle (EI). Le statut d'auto-entrepreneur est donc rattaché à des obligations juridiques et administratives, contrairement au terme « freelance » qui n'a pas de définition légale et qui désigne simplement un travailleur indépendant. Un freelance pourra alors opter pour un autre statut ou en changer en cours d'exercice s'il le souhaite. L'EURL, la SASU ou encore le portage salarial sont les statuts les plus courants après celui d'entreprise individuelle.
Il est important de noter qu'à la différence des autres statuts juridiques, la micro-entreprise n'est pas une personne morale, mais un entrepreneur individuel. De ce fait, les modalités de création et de gestion administrative sont simplifiées. Ce statut est donc idéal pour les freelances qui démarrent leur activité et qui souhaitent tester leur rentabilité.
Quels métiers peut-on exercer sous le statut d'auto-entrepreneur ?
Les activités exercées par les auto-entrepreneurs sont nombreuses et variées. D'un point de vue administratif, on distingue 3 principaux domaines d'activités :
- Les activités dites commerciales : commerce de détail, commerce en ligne, commerce itinérant, commerce de produits spécialisés (automobile, fournitures, électronique, etc.), antiquaire, brocanteur, food-truck, etc.
- Les activités dites artisanales : chauffeur VTC, fleuriste, menuisier, ébéniste, ferronnerie, couturier, fabricant de bougies, de savons, de bijoux artisanaux, etc.
- Les activités dites libérales : coach, consultant, formateur, médiateur, conseiller, architecte, etc.
D'autres métiers ne peuvent en revanche être exercés sous le statut de micro-entrepreneur. Par exemple, les activités agricoles, artistiques, d'artiste-interprète, journalistique, juridique, médicale, financières ou encore celles relevant de la TVA immobilière.
Les avantages et les inconvénients du statut auto-entrepreneur
Comme nous l'avons évoqué, les modalités de création et de gestion sont grandement simplifiées, ce qui constitue un avantage non négligeable pour les freelances. Le travailleur indépendant peut commencer à travailler quasi immédiatement étant donné que l'enregistrement se fait en ligne et que l'immatriculation est généralement faite sous 15 jours. Contrairement aux autres statuts, il n'y a aucun statut à rédiger ni de capital social à constituer.
Comme tout freelance, l'auto-entrepreneur est tenu de s'acquitter des cotisations sociales. Celles-ci dépendent du chiffre d'affaires du freelance, mais aussi de son domaine d'activité. Ce CA sera soumis à l'impôt sur le revenu.
A noter qu'il ne sera pas possible de déduire ses charges à la différence des autres statuts juridiques. Ce point est l'un des principaux inconvénients de ce statut avec le plafonnement du chiffre d'affaires. Aujourd'hui le seuil est fixé à 77 700 € pour les activités libérales et artisanales et à 188 700 pour les activités commerciales.
Concernant la TVA, le freelance en auto-entreprise bénéficie d'une franchise en base de TVA, ce bénéfice sera toutefois perdu à partir d'un certain seuil de chiffre d'affaires, 34 400 € pour les prestataires de services et 85 800 € pour les achats et reventes de marchandises.
Quels sont les autres statuts juridiques pour les freelances ?
Le portage salarial
Pour ne pas avoir à créer de société ou encore pour bénéficier d'un filet de sécurité, de nombreux freelances se tournent vers le portage salarial. Il s'agit d'un statut à mi-chemin entre celui de travailleur indépendant et celui de salarié. Concrètement, le consultant ou salarié porté peut profiter de tous les avantages du freelancing (indépendance, flexibilité, liberté de fixer son TJM, etc.) tout en conservant les avantages sociaux liés au statut de salarié (retraite, chômage, assurance santé, etc.). La gestion administrative liée à son activité sera également simplifiée, car la société de portage prend en charge la facturation, la comptabilité, l'aspect juridique et fiscal ou encore la gestion des paies.
En effet, la société de portage procède au versement du salaire qui dépendra du chiffre d'affaires du freelance dans le cadre du contrat de travail CDI ou CDD qu'il aura signé avec cette dernière. Cette société va également prélever les charges sociales qui seront plus élevées que celle de l'auto-entrepreneur puisque le consultant porté bénéficie d'avantages sociaux supplémentaires.
En contrepartie, la société de portage va prélever un pourcentage sur le chiffre d'affaires du consultant afin de se rémunérer des services qu'elle lui aura offerts. Bien souvent, les freelances qui optent pour le portage salarial exercent des activités dans l'informatique, les ressources humaines, le marketing ou encore la communication.
L'entreprise individuelle dite classique (EI)
De nombreux freelances ayant dépassé le seuil du chiffre d'affaires en micro-entreprise ou ceux ayant des charges importantes évoluent pour l'entreprise individuelle au régime réel. Assez similaire à la micro-entreprise étant donné qu'il n'y a pas de statut à rédiger ni de capital social à définir, l'EI propose des plafonds de chiffre d'affaires plus élevés. En revanche, le freelance est redevable de la TVA et est tenu de tenir une comptabilité. Quant aux charges sociales et l'imposition, elles sont calculées sur les bénéficies et les pertes et non sur le chiffre d'affaires.
La société unipersonnelle : SASU ou EURL
Enfin, l'EURL et la SASU sont plus complexes, mais sont plus manœuvrables. Ici, on va distinguer la personne morale de la personne physique tout en limitant la responsabilité de cette dernière. Les démarches administratives de création et de gestion sont donc plus lourdes parce qu'il s'agit d'une société à proprement parler. Il faudra par exemple rédiger les statuts, effectuer un dépôt de capital social ou encore procéder à l'immatriculation au RCS (Registre du commerce et des sociétés).
Freelance : Gagnez en visibilité et optimisez la gestion de vos
tâches avec le portage commercial
Différent du portage salarial, le portage commercial est un service proposé aux entreprises visant à simplifier leurs démarches administratives liées à la gestion des fournisseurs et des prestataires externes. Lorsqu'une entreprise a un besoin ponctuel ou très spécialisé et qu'elle ne dispose pas de ressources en interne, elle peut faire appel à une société de portage commercial qui se charge de la mettre en lien avec des freelances aussi bien au niveau de la contractualisation que des autres démarches administratives.
Les avantages pour les entreprises et les freelances sont nombreux. L'entreprise cliente pourra maîtriser ses coûts puisqu'ils sont établis à l'avance et de façon transparente. Par ailleurs, l'entreprise gagne du temps en déléguant ce process administratif. Elle est ainsi très rapidement mise en contact avec des travailleurs indépendants via une plateforme de freelances, telle que WEFREE, référente dans le domaine du portage commercial. Rejoindre WEFREE en tant que freelances, c'est aussi la possibilité d'être référencé auprès des grands groupes avec un accès à un large éventail de missions pour freelance.
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- Source : Le Studio Tech